II.3 Capitaines, marins et gens de mer

musée de la marine, Honfleur, inv.39.2050

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Coffre de marin 18e siècle Fer peint,
78 x 84 x 44 cm
Rouen, musée Le Secq des Tournelles – RMM, inv. LS. SN
© Réunion des Musées Métropolitains, Rouen Normandie.
Cliché Y. DESLANDES

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À la fin du 18e siècle, sous l’impulsion des écrits philosophiques de Jean-Jacques Rousseau qui célèbre les vertus morales du retour à la nature à travers le mythe du « bon sauvage », l’engouement pour l’exotisme est mis à la mode par la littérature contemporaine et dans les arts décoratifs français. La figure noire du matelot peut autant être celle d’un Africain mis en esclavage que celle d’un manutentionnaire dit « libre de couleur » travaillant aux Antilles ou en métropole.

Pendule dite « au nègre » représentant un matelot noir accoudé à un ballot de coton flanqué d'une ancre et d'un tonnelet de café
Rouen, début 19e siècle
Bronze ciselé, doré et patiné, 37,5 x 31 x 12 cm
Galerie l’Astrée à Rouen, Collection Pierre Lemaître

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Cette badine a appartenu à Pierre Desse, capitaine de navire en 1789, qui fit trois expéditions négrières sur l’Union et le Joujou. Elle témoigne de l’autorité toute puissante du capitaine qui a droit de vie et de mort sur les captifs embarqués sur son navire. La terreur est quotidienne sur les navires négriers pour briser tout acte de résistance et de mutinerie.


Badine
Fin du XVIIIe siècle
Noisetier verni et ivoire, Longueur 65,7 cm
Bordeaux, Musée des Arts décoratifs et du Design, inv. 96.2.12. En dépôt au musée d’Aquitaine

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Ce globe représente le monde tel qu’il est connu à la fin du XVIIIe siècle par les Européens. Il est contenu dans un étui en peau de squale dont l’intérieur est décoré d’une voûte céleste représentant les constellations. D’origine anglaise, il est daté de 1783 et porte le titre de « New terrestrial globe » en raison des modifications liées aux nouvelles découvertes.


Globe terrestre,
Angleterre, 1783
Galuchat, plâtre, papier imprimé, diam. 13 cm
Bordeaux, Société Archéologique de Bordeaux, en dépôt au musée d’Aquitaine (inv. D 80.2.334)

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Journal de navigation de Paul Alexandre Brizard, capitaine du navire négrier Le Patriote Ajouter votre legende 10 avril 1789 – 17 février 1791 Bordeaux, Société Archéologique de Bordeaux, en dépôt au musée d’Aquitaine (D.80.2.49)

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Journal de navigation de Paul Alexandre Brizard, capitaine du navire négrier Le Patriote Détails 10 avril 1789 – 17 février 1791 Bordeaux, Société Archéologique de Bordeaux, en dépôt au musée d’Aquitaine (D.80.2.49)

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Il s'agit ici du navire La Seine, armé par la puissante famille Lacoudrais. Le rôle d'équipage est un document établi au départ du port d'attache par le navire de traite. Il permet de connaître la constitution de l'équipage et les aléas du voyage.

Rôle de l'équipage du navire La Seine,
1788, encre sur papier imprimé, 44,5 X 29,5 cm,
musée de la Marine, Honfleur, sans numéro

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Originaire de Marseille, Jacques-Joseph Eyriès, officier, puis lieutenant du port du Havre participe de manière avérée à la traite atlantique à partir de 1770. En 1778 il est à l’initiative d’une expédition militaire qui permet de soustraire à la domination anglaise le comptoir de traite de Saint-Louis du Sénégal.

Anonyme,
Portrait de Jean-Baptiste Eyriès enfant,
2e moitié du 18e siècle, pastel.
Le Havre, Musées d'art et d'histoire, inv. G.404

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LEGLÉ, Joseph-François Journal de bord du navire La Bonne Mère © Alain Guillard Chateau des ducs de Bretagne - Musée d'histoire de Nantes

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LEGLÉ, Joseph-François Journal de bord du navire La Bonne Mère 26 février 1815 - 13 juillet 1815 © Alain Guillard Chateau des ducs de Bretagne - Musée d'histoire de Nantes

Il s'agit d'un journal de bord du navire La Bonne Mère avec table de loch, observations météorologiques, vues et relèvements des terres et des voiles. Ce navire de traite nantais, quitte l'estuaire en février 1815 à destination de Bonny, sur les côtes africaines. À la date de son départ, la traite est un commerce légal en France, mais il n'en est plus de même lorsque les Anglais saisissent le navire le 18 septembre 1815 au large de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Cette décision, prise par Napoléon Ier pendant les Cent-Jours (20 mars-22 juin 1815), est confortée deux ans plus tard par l'interdiction de Louis XVIII. Trois feuilles volantes accompagnent le journal : une double page datée du 1er juin avec indication de paiement au second du brick espagnol et au pilote Brower et autres (?), un morceau de page avec indications de cabotage entre Mindin et Lorient en 1814, une troisième feuille sans indications maritimes ou commerciales mais ornée de dessins à la plume représentant des navires.

Notice : © Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes
LEGLÉ, Joseph-François (1767 - 1834) Journal de bord du navire La Bonne Mère 26 février 1815 - 13 juillet 1815
Encre sur papier, 38,7 x 26,6cm
Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes, inv. 997.9.1
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